Photo ©Marion Gotti

Ma pratique s’intéresse aux environnements et aux traces qu’y laissent les objets. Je m’attarde au sentiment de familiarité engendré par l’infiltration de la standardisation dans l’univers intime. Je tente de situer le geste humain en tant que phénomène écosystémique.

Je m’intéresse au déploiement des objets en dehors des structures planifiées. En redéployant les potentiels esthétiques du trivial par le dessin et les jeux formels, je propose une observation consciente et bienveillante des hasards de l’existence. 

L’estampe artisanale, centrale dans ma pratique, devient vecteur de traduction esthétique, brouillant les distinctions entre l’industriel et l’organique. Par les répétitions que ce médium génère, j’interroge une production standardisée qui, criblée d’accidents, sème l’ambiguïté sur sa nature. J’utilise des matériaux évoquant le fragile et l’éphémère, requestionnant la supériorité convenue de l’oeuvre d’art sur son environnement.

Je recompose ainsi des environnements en documentant les traces qui s’y trouvent et qui s’imprègnent dans l’univers psychique. Je cherche ainsi à diriger le regard vers le banal et son sens à la fois systémique, culturel et intime.